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HET HUIS VAN HUYGENS OP HET PLEIN.
que flanquent les saillies de mes
ligne droicte a quelques mil pas.
Je vous prie de jetter l’oeil sur
dire franchement vostre advis. Si
le reste, et de m’en
vous ne me donnez
que l’approbation que, possible, j’auray meritée en quelqu’
endroict j’estimeray que vous me cachez la censure qui
me pourroit servir d’instruction et a d’autres d’adver-
tissenient. Mon dessein estoit d’ adjouster a ces Imprimez
(dont je garde les Planches a moy seul) une sorte de
Bastiment. Soit obligation anciene, ou nouvelle irnpor-
tunité, voyci le monceau de Brique que j’ay eslevé a la
Haye, en un lieu, que j’ose bien nommer des plus illustres
du Village. Quand je Fentamay, la main de l’Eternel ne
s’estoit encor appesantie sur moy. Je vivoy doublement,
dans la Saincte compagnie di lei ch’è salita A tanta pace,
e m’ha lasciato in guerra et d’oü je ne puis seno hauer
l’alma trista, Humidi gl’occhi sempre, e’l viso chino. C’est
ce qui me porta a ceste égalité reguliere de part et d’autre,
que vous trouverez en ces departements, que vous scavez
avoir tant pleu aux Anciens, et que les bons Italiens
d’aujourd’huy recherchent encore avec tant de soin: dis-
tribuant les quartiers des deux chefs de familie en deux
Sales, deux Chambres, deux Garderobes, deux Cabinets et
autant de Galeries. Le tout separé par une sale d’entrée,
ou vestibule, et couplé sur le derriere, par la communi
cation d’un passage privé. Aujourdhuy, ce qui avoit esté
destine pour la Mere, sert aux Enfants, et a ceux qui
les gouvernent. Ma portion est du costé du jardin, que
je decouvre a gauchea droicte tout ce qui sort et entre
par la Bassecour, et sur le devant une excellente Plaine,
ceinte de Bastemens, que grands, que mediocresclose
de deux rangs de Tilieux au croissant de leur aage, et
rebordeé d’un pavé de Kuë de 36. pieds, dont le costé
Galeries s’estend en