i6o DE FRANSCHE TIJD. ceux comme quart d’heure après une force armée. Il revient au bout de trois quarts d’heure me declarer que toutes ses tentatives avaient été values et je crus démêler dans tout cela quelque peu de fausseté et de mauvaise foi. Cependant M. Ie général Bouvier me dit pas avoir les forces suffisantes (dans le fait il avait raison) pour reprimer efficacement ce désordre. Il se contenta de parcourir la ville a cheval, accompagné de son aide de camp, afin de tout voir, et cette promenade, comme je le lui avais représenté d’avance, mais inuti- lement, fit plus de mal que de bien et provoqua mille plaisanteries et mille propos insultants qui affaiblirent son autorité. On n’était sur, ni du 4e étranger, ni de la com pagnie de réserve. La defection dans ce dernier corps avait commencé a dix heures, et il ne restait plus guère que 30 a 40 hommes a midi. Des groupes tumultueux se sont présenté a plusieures reprises devant 1’hotel de la prefecture en faisant des menaces horribles mais sans néamoins tenter encore de forcer les portes. D’une autre part les chefs d’admini stration et leurs préposés qui avaient d’abord promis de prendre les armes, ont cru plus prudent de se retirer sans bruit la nuit précédente. Le Colonel de la garde nationale (M. d’Oldebarneveld) a pris, dit-on, la cocarde orange en mème temps que les autres, mais seulement par respect humain, il 1’otait pour se présenter chez moi. A midi et demi M.le maire me pria de 1’autoriser a céder la place a la régence que l’on organisait. Je lui répondis que je n’y consentirais jamais. On m’envoya un quart d’heure après une députation pour renouveler les mêmes instances et je déclarai que tons ceux qui feraient partie de la régence ou y pren- draient part, seraient considérés comme criminels de lèse- majesté.

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Jaarboeken geschiedkundige vereniging Die Haghe | 1904 | | pagina 173