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VAN EEN AAP IN 1777.
sterven, zooveel gemoederen in hevige beroering zou
brengen, en toch was dit het geval: de bewijsstukken
zijn nog aanwezig.
De Prins in eigen persoon toonde al van het begin af
zich zeer geïnteresseerd in het dier, zooals blijkt uit
eenige eigenhandige, in het Fransch gestelde, aanteekenin-
gen. Een tweede, meer uitgebreid, opstel, dat in hoofdzaken
overeenkomt met dat des Prinsen, verhaalt het volgende
„Cet animal fut apporté, l’été dernier, des Indes Orien-
tales, sur les instances réiterées de Mr. Vosmaer, direc
teur des cabinets et de la ménagerie de Monseignr. Ie
Prince d’ Orange et de Nassau, pour être placé dans la
menagerie de Son Alte Sérénme, oü il se trouve encore
actuellement vivant. C’est une fémelle, qui étant debout
a 2j/2 piés Rhenans de hauteur, d’un naturel extrêmement
doux, sans jamais faire de mal a personne. Au contraire
elle est caressante, s’attache a un chacun, et montre
toutes les marques de tristesse lorsqu’on la laisse seule.
Elle mange presque de tous les alimens qu’ on lui présente,
même de la viande bouillie ou rótie et du poisson, sur-
tout des fruits, racines &c.
L’eau fait sa boisson ordinaire, mais elle donne la
préférence au vin et aux liqueurs spiritueuses. Elle se
sert de la cuillière et de la fourchette pour manger,
ainsi que d’un verre pour boire, tout comme nous.
Pour dormir elle se couche sur le cóté, après s’être
fait un lit de foin, souvent avec un coussinet comme
elle est trés frilleuse, elle se couvre fort bien de quelque
vêtement ou couverture.
Jamais on ne lui entend faire de bruit que quand elle
est seule. Pour lors elle pousse des gémissemens d’un
ton lugubre, sourd et rauque. Elle marche fort bien sur
ses deux pieds de derrière, mais pour l’ordinaire elle
emploie les quatre pattes. Elle a une force extraordinaire