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J) Jean Louis Léon de Fontaine, gepensionneerd fransch officier en
(in dienstjaren) jongste adjunct-maire.
son intention d’attendre settlement ses détachements et de rester
en attendant dans 1’inaction a moins qu’on ne 1’insultat.
Je fis aussi demander M. de Styrum pour le sonder s’il voulait
concourir au maintien du repos et se servir a cet effet de 1’influence
qu’il avait. Il se rendit a mon invitation, mais dès que je lui parlai
du motif de mon invitation, il dit qu’il ne voyait mil moyen de
maintenir la tranquillité et de prévenir les excès que de remettre
de suite l’ancien gouvernement et d’arborer le pavilion orange.
M.M. Slingelandt et Slicker aussi que M. van der Goes qui était
présent se joignirent a moi pour lui faire sentir 1’inconvenance de
ce qu’il avanqait, que cela ne pouvait tendre qu’a causer les plus
grands malheurs et que 1’unique moyen de conserver la tranquillité
était de concourir tous au même but: celui de soutenir 1’autorité
existante en prêtant aux circonstances et en fermant les yeux
sur la cocarde orange et d’autres choses pareilles que le peuple
pourrait exiger et qu’on n’avait pas la force de lui empêcher.
M. van Styrum ne céda nullement a nos raisonnements, persista
dans son opinion, nous déclara que sans cela il ne voyait pas moyen
de concourir a la tranquillité et que nombre des premiers habitants
tels que M.M. Repelaer, et Hogendorp et d’autres pensaient de même
et voulaient remettre 1’ancienne régence au place.
Je priai M. Slingelandt, après le départ de M. van Styrum d’aller voir
M. Repelaer, son beau-frère, et d’employer toute son influence sur celui
la pour lui faire sentir les malheurs auxquels on s’exposait et 1’engager
a concourir d’une manière convenable au maintien du repos public.
Sur ces entrefaites M. de Fontaines mon collègue vint me dire
qu’on lui avait dit a l’instant même que M. le Préfect ne s’opposait
pas a ce que pour le maintien de la tranquillité et pour empêcher
les excès de la populace on rétablit 1’ancienne régence. Ne pouvant
croire que cela fut vrai je le priai d’aller lui-même le demander
a M. le Préfet, et sa réponse confirma pleinement mon opinion.
M. Slingelandt étant parti, je me rendis a la Mairie avec M. Slicher.
A peine y fümes-nous arrivés que je vis de tous cotés le peuple
et même tout les habitants porter de 1’orange et jetter des cris
pour qu’on arborat le pavilion. Voyant de plus en plus se confirmer
VARIA OVER 1813.
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