2l8 VARIA OVER 1813. I j I 20 NOV. 1813. Voila, Monsieur le Baron, la conduite que j’ai tenu et qui me semble dictee par la prudence et le devoir. Abandonné a moi-même, je le répète sans moyens de me soutenir par la force, les autorités supérieures étant parties ou dans 1’inaction, les forces militaires étant paralisées et dans l’inaction, je crois que je ne pouvais agir autrement que d’empècher tant que je le pouvais tout acte contraire au Gouvernement et enfin lorsque je n’avais plus les moyens de résister de rester fidéle a mon serment et me retirer sans concourir a quoique ce fut. Je me flatte, Monsieur le Baron, que vous approuverez ma conduite et que vous voudrez bien me le témoigner, car rien ne me sera aussi agréable que de savoir que ma conduite a votre approbation. Vouz connaissez mes sentiments, vous avez été témoin de ma conduite antérieure et quelle que soit l’issue des événemens ma fidélité est a toute épreuve. Daignez, Monsieur le Baron, agréer l’assurance que mes sentiments envers votre personne ne changeront jamais, que je conserverai tou- jours le souvenir des marques d’amitié et de bienveillance que vous avez bien voulu me donner et que je serai toujours Monsieur le Baron Votre trés humble et trés obéissant serviteur Faber van Riemsdijk. M. Fontaines se joint a moi pour vous témoigner ses sentiments de reconnaissance et de dévouement. N°. 12. Gorcum, le Afschrift voor Faber van Riemsdijk van een brief van de Stassart aan Stratenus. L’empereur a pris la resolution d’envoyer cent mille hommes en Hollande non compris la division Amey qui est déja sur l’Yssel. Chaque jour il nous envoie ici des troupes et l’encombrement est tel qu’on ne sait plus oü les loger. J’espère être a même de retourner bientót a mon poste mais je prévois des choses bien cruelles pour la ville de la Haye, oü Ton s’est conduit plus mal qu’a Amsterdam même, puisqu’on n’y garde plus de mesure et qu’on y gouverne au nom du Prince d’Orange. Si les habitants de la Haye sont bien inspirés ils s’entendront avec ceux de Rotterdam pour m’envoyer sans le moindre retard des députations avec instance de revenir parmi eux et ils commenceront par öter cette cocarde que les intrigants leur ont fait prendre avec une perfidie sans exemple. Vous connaissez mes principes, j’aime la modération et les moyens de douceur mais quand ils ne suffisent pas et que l’on peut employer la force, je sais y recourir puisque je recus des résultats. P.S. Je n’ai pas le temps d’écrire a Mr. Faber de Riemsdijk. Comme je connais son dévouement au bien public et que d’ailleurs ses fonctions

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Jaarboeken geschiedkundige vereniging Die Haghe | 1913 | | pagina 226