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VARIA OVER 1813.
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20 NOV. 1813.
Voila, Monsieur le Baron, la conduite que j’ai tenu et qui me semble
dictee par la prudence et le devoir. Abandonné a moi-même, je le répète
sans moyens de me soutenir par la force, les autorités supérieures étant
parties ou dans 1’inaction, les forces militaires étant paralisées et dans
l’inaction, je crois que je ne pouvais agir autrement que d’empècher
tant que je le pouvais tout acte contraire au Gouvernement et enfin
lorsque je n’avais plus les moyens de résister de rester fidéle a mon
serment et me retirer sans concourir a quoique ce fut.
Je me flatte, Monsieur le Baron, que vous approuverez ma conduite
et que vous voudrez bien me le témoigner, car rien ne me sera aussi
agréable que de savoir que ma conduite a votre approbation.
Vouz connaissez mes sentiments, vous avez été témoin de ma conduite
antérieure et quelle que soit l’issue des événemens ma fidélité est a
toute épreuve.
Daignez, Monsieur le Baron, agréer l’assurance que mes sentiments
envers votre personne ne changeront jamais, que je conserverai tou-
jours le souvenir des marques d’amitié et de bienveillance que vous avez
bien voulu me donner et que je serai toujours
Monsieur le Baron
Votre trés humble et trés obéissant serviteur
Faber van Riemsdijk.
M. Fontaines se joint a moi pour vous témoigner ses sentiments de
reconnaissance et de dévouement.
N°. 12. Gorcum, le
Afschrift voor Faber van Riemsdijk van een brief
van de Stassart aan Stratenus.
L’empereur a pris la resolution d’envoyer cent mille hommes en Hollande
non compris la division Amey qui est déja sur l’Yssel. Chaque jour il
nous envoie ici des troupes et l’encombrement est tel qu’on ne sait plus
oü les loger. J’espère être a même de retourner bientót a mon poste
mais je prévois des choses bien cruelles pour la ville de la Haye, oü
Ton s’est conduit plus mal qu’a Amsterdam même, puisqu’on n’y garde
plus de mesure et qu’on y gouverne au nom du Prince d’Orange. Si
les habitants de la Haye sont bien inspirés ils s’entendront avec ceux
de Rotterdam pour m’envoyer sans le moindre retard des députations
avec instance de revenir parmi eux et ils commenceront par öter cette
cocarde que les intrigants leur ont fait prendre avec une perfidie sans
exemple. Vous connaissez mes principes, j’aime la modération et les
moyens de douceur mais quand ils ne suffisent pas et que l’on peut
employer la force, je sais y recourir puisque je recus des résultats.
P.S. Je n’ai pas le temps d’écrire a Mr. Faber de Riemsdijk. Comme
je connais son dévouement au bien public et que d’ailleurs ses fonctions