243
VII.
Le présent rapport certificé veritable,
(w.g.) A. Ampt.
RAPPOR T du Commissaire de Police soussigné du
io Novembre i8ij.
varia over 1813.
Hier par suite de l’attroupement quiaeulieuje n’ai discontinué a
faire de patrouilles dans toute l’étendue de la ville depuis 6 heures
du soir jusqu’a 2 heures du matin accompagné de mes agens
et des militaires avec une attitude ferme sans déployer la force.
J’ai été assez heureux a diciper (sic) les attroupemens, dans les
quartiers du peuple, trés avancé dans la nuit; j’ai entendu jaser et
chanter dans leurs maisons d’„Orange”, des groupes de 10 hommes
et plus se sont premises ouvertement pas loin de moi, je me suis
en cette circonstance borné a reprimer le désordre et faire semblant
de ne pas entendre ces cris. Vu que eet inclin est dans toutes les
bouches.
En des cabarets au Geest et Westeinde j’ai trouvé des gens de
la classe du peuple chantants et dansants, avec force mon authorité
n’y aurait suffi, j’ai badiné avec eux et j’ai réussi a les faire
évacuer; un dröle seulement trés gris s’est obstiné et ne voulait
rentrer chez lui parlant toujours d’Orange; je m’ai donné la
patience de conduire ce dröle moi-mème dans son lit en le recom
mandant a sa femme.
Monsieur le Général commandant m’a chargé a vous prier, Mon
sieur le maire, de donner vos ordres pour que les réverbères soyent
allumées ce soir au moins jusqu’au clair de la lune.