La comparante se voyant ainsi forcée de part et d’autre, elle a été
obligee de signer Facte aussi bien que de faire sa profession quoique
malgré elle et malcontente de son triste sort.
La comparante, après avoir fait ses voeux, ayant appris que pendant
les cinq ans du noviciat l’on pou-
voit se dispenser de ses voeux
pourvu que l’on avoit été forcé et
persuadé de les faire, a fait ses
plaintes a monsieur le prélat de
Rolduck qui étoit venu a Aix la
Chapelle dans le couvent des Do
minicanes avec deux autres messi
eurs, ayant une commission cano-
nique a faire de la part du Prince
de Liège, et la comparante a priée
mon dit sieur le prélat de lui assis
ter et la délivrer de ce couvent, ou
elle avoit été forcée d’entrer mal
gré elle, que l’on pouvoitcasser les
voeux dans les cinq ans de novi
ciat, que le prélat avoit envoyées
a Liège, sur quoi il n’a point eu de
réponse, comme il a mandé dans
sa lettre a monsieur le Baron de
aura encore
Bossart, lequel elle espère aura encore la lettre pour la justifier.
La comparante ne voyant aucun rapport ni consolation sur ses
plaintes faites au susdit sieur le prélat de Rolduck, a pris encore la
fuite et s’est retirée sur le territoire de la Généralité, croyant pouvoir
ravoir ses biens et se défaire de ses voeux, mais ayant été ratrappée
par ses parens qui sont possesseurs de ses biens, lesquels Font fait met-
tre dans un autre couvent sans pouvoir parler a personne sans les or-
dres du grand vicaire.
La comparante se voyant ainsi enfermée, demanda souvent au sécré
taire du grand vicaire qui la venant voir de la part de son maitre, s’il
pouvait lui procurer un avocat pour plaider sa cause, sur Farticle de
ses voeux, mais que le sécrétaire lui avait toujours répondu qu’il ne
croyait pas que la comparante pourrait gagner son proces, ainsi il n’y
eut point lieu, mais qu’après Fespace de quelques tems le sécrétaire
ij
272
DE HAAGSCHE PORCELEINFABRIEK.
26.
Kop en schotel met herders-scène.
(Gemeente Museum.)