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airière de Beusdale comme receveur ou 1’homme d’affaires des biens
de la ditte dame, étant selon ce que la comparante le put remarquer et
toujours a oui dire trés considerables; que le dit Petermans avoit aussi
une soeur demeurante alors au village d’Oost, la quelle venoit trés
souvent au chateau et avec qui madame d’Oost s’entretenoit avec beau-
coup de famillarité; que cette même soeur de Petermans a dit, a la com
parante, qu’elle étoit étonnée que madame d’Oost ne prenoit pas son
enfant de chez LaHaut auprès d’elle a son chateau; qu’il venoit aussi
fort souvent au dit chateau un officier nommé LeFrère qui étoit fort in
time avec madame, aiant la comparante souvent entendu que madame
lui parloit avec ouverture de coeur de ses propres affaires domestiques
et que le dit LeFrère a aussi dit a la comparante que la jeune fillequ’on
élevoit chez monsieurLaHaut étoit celle dont madame d’Oost étoit ac-
couché; que la comparante tenant presque toujours compagnie a ma
dame cependant lorsqu’il venoit quelqu’un avec qui madame avoit a
parler d’affaires particulières se retiroit ordinairementdansun apparte
ment attenant a celui ou madame se tenait et qui avoit une porte de
communication consistante en une toile cirée étendue sur quelques
lattes de bois, et qu’ainsi la comparante pouvoit souvent entendre ce
qui se disoit dans la chambre; que de cette manière elle a entendu que
monsieur de Hoensbroek, demi-frère de madame d’Oost et Collonel au
service de 1’Electeur Palatin qui venoit de terns a autres voir sa soeur,
lui a une de ces fois reproché assez vivement, qu’elle abandonnait sa
fille et ne l’élevoit pas auprès d’elle; ce que la comparante d’autant
mieux put ouir que le dit Collonel avoit toujours la voix fort élevée et
étoit assez emporté, mais que madame parlant d’une voix plus basse la
comparante n’as pas pu suivre si bien le fil de son discours, mais a
cependant entendu trés distinctement qu’en général cette dame
répondait a son dit frère, qu’il n’avoit aucun droit de se mêler de ses
affaires a elle.
Que pendant le terns que la comparante etoit encore chez madame
la douairière de Beusdale, monsieur La Flaut ci dessus nommè, est venu
a mourir, sans que la comparante puisse au juste se rappeller en qu’elle
année, mais qu’alors elle a appris que la fille de la ditte dame, qu’on
élevoit chez lui n’avoit ensuité resté que peu de terns auprès de sa
veuve, ce qu’entre autres les susnommés Petermans et LeFrère lui
ont aussi dit, y ajoutant que la ditte fille avoit été menée a Aix la
Chapelle dans le cloitre des réligieuses de 1’ordre de St. Dominique
DE HAAGSCHE PORCELEINFABRIEK.