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DEN HAAG ALS INTERNATIONALE STAD
relire de temps
Mais en même temps il proposa un amendement, tendant a
introduire dans la Revue le droit international public.
Rolin, en me faisant part de eet amendement, dans sa lettre
du 18 octobre 1867, ajoute que l’opinion de Laboulaye, qu’il
avait consulté a Paris, était conforme a celle de Westlake et
continue ainsi
„Dernièrement (il y a deux jours) j’ai re<;ue une visite fort
intéressante d’un Italien qui m’était adressé par M. Laboulaye
et qui me fait maintenant fortement pencher vers un élargis-
sement de notre cadre. Cet Italien est M. Mancini, personnage
fort connu dans son pays et en France, professeur de droit
international a l’Université de Turin, avocat, membre du Par
lement Italien et du comité diplomatique, attaché au ministère
des affaires étrangères a Florence, menbre de la commission
du code pénal, etc. M. Mancini a acueulli avec enthousiasme
l’idée d'une revue et s’offre non seulement a être notre colla
borateur, mais a participer avec nous aux risques de l’entre-
prise. Seulement il soutient que nous devons. nous occuper du
droit international public, tant maritime que terrestre En
un mot, nous devons être une Revue des deux mondes juri-
diques.
Que pensez-vous de cet idéé? Je dois dire quelle a un cöté
de grandeur qui me séduit et que peut-être après tout, elle
nous fournit le vrai moyon de réussir du premier coup.
Nous aurions alors en réalité trois partiesune de législation
comparée, une de droit international privé, une de droit inter
national public ou droit de gens.”
On sait que le conseil de Mancini a été suivi. Le droit
international public occupe même une place assez large dans
tous nos volumes.
Le prospectus, arrèté en décembre 1867, n’a été publié qu'en
novembre 1868, peu de temps avant l’apparition de la première
livraison de la Revue. Les arrangements d'un ordre matériel,
avec les éditeurs et les imprimeurs, le recrutement des colla
borateurs, plusieurs autres choses qui devaient être réglées,
pour assurer la vitalité du receuil, imposèrent une lourde be
sogne a notre ami Rolin. C’est lui en effet, qui s’acquitta de
tout et qui voulut même se donner la peine de tenir ses coré-
dacteurs au courant de ses démarches et de les consulter au
moyen de lettres aussi aimables qu'intéressantes. J’ai pieusement
conserve toutes ces lettres, et mon plus grand plaisir est de les
en temps, surtout quand j’ai éprouvé quelque