EEN JEUGDLIEFDE VAN 152 dés- mais auparavant ni emporté, ni rebutant, sans ame. abandonné de ce qui fait dire et croire de nous que nous vivons, on aurait pu me planter en guise de pieux, et ma figure humaine eut encore semblée une gauche copie. Pour réunir en une monosylabe toutes les horribles imprecations que l’indignation la plus profonde m’a fait proférer contre moi, que je me honore éternellement du nom de sot! Ces regards de tous cotés, afin de pouvoir sans affectation en lancer sur moi le plus doux et le plus expressif. Ce ton plus haut que toutes ses compagnes, rangées autour d’elle avec cette condescendance mêlee d’envie que l’espace immence entre des filles et un ange exigeait, ce ton que je devais entendre. Ensuite, o honte, oü étais-je, qu’étais-je alors, tous ces pas qui peu a peu la mirent devant cette table sous le miroir qui nous séparait, eet art peu caché, qui me frappait comme d’un coup de foudre, cette attente si le misé- rable un pas derrière elle n’avancerait pas, cette beauté inquiète, ces yeux bruns, ces nigros augusta fronte capillos, et Fame qui brillait a travers ce temple trans parent de matière céleste. Qu’étais-je en ce moment sans idéé, sans mouvement, absorbé en elle, troublé de crainte d’etre observé tremblant de ce que j’allais dire, laissant échapper l’instant favorable, o honte, o perte, Que tous les humains se rassemblent, un seul eut-il été aussi oui aussi sot, béte, enfant, ridicule, stupide Sois tour a tour philosophe, savant, soldat, triste être, quel fruit en retireras-tu? sois timide comme une fille, crains, tremble sois déconcerté et quand! Maudit cent fois tous les assistans. Hé bien, ne s’en était elle séparée? Qu’était-ce done qui me retenait! Au milieu de singes j’aurais eu parlé animé cette Divinité, la nature aurait rendu ma voix harmonieuse

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Jaarboeken geschiedkundige vereniging Die Haghe | 1943 | | pagina 170