GIJSBERT KAREL VAN HOGENDORP
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i) Arch. Hog. 11. Dagboekaant. G. K. z.d.
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et ses regards eussent réveille toute mon ame, j’aurais
apparu a ses yeux tel que mes plus beaux momens me
représentent mon image dans le miroir de mon imagi
nation. La campagne, mon pélégrinage, le voisinage
apparent de eet été, quelles matières, rendez-vous au
concert de ce soir, parlé a l’église, invité chez les
parents, maudite plume, démon qui me bride a feu
lent, tout perdu, triple perte plus je me la représente,
centuple par ses suites. Quelles seront les conséquences
nécessaires! C’est un sot, c’est un étre ridicule, qui en
répandrait sur ceux qui converseraient avec Lui. Dieu!
Dieu! Quel était il qui eut pu me disputer en ce moment
le talent de plaire? Celui qui me dit, elle est faite
pour faire tourner la tête a tout le monde, tandis que
touché au plus profond de mon coeur, je ne disais
mot? Ceux qui 1’attendent pour Lui donner la main
sans la regarder? Ainsi aiant tous les avantages pour
moi, pouvant me distinguer par un ton modeste, une
expression naturelle, des sentimens vrais, qu’ai-je
fait-abandonné la partie. O qu’une nuit troublée est
peu de chose, que cent jours et cent nuits se passent
de même et que toute idéé me rappelant celle de mon
inactivité plus méprisable que tous les crimes me serve
de tourment, jusqu’a ce que ce ridicule être devienne
ce que dés le berceau fut son sort humain, mais ce
que peut-être jusqu’a sa veillesse il n’atteindra pas.”
Den volgenden morgen, als Gijsbert Karel terugkeert
van zijn gebruikelijke ochtendwandeling door de duinen,
schrikt de moeder van zijn uiterlijk. Zij toont haar be
zorgdheid, maar de zoon zwijgt en *s avonds vindt zij
een briefje op haar schrijftafel waarin hij haar verzekert