EEN JEUGDLIEFDE VAN
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„Ces derniers mots étaient trop durs et quoique
bien fatigué et désirant après le lit, ils m'ont trop ré
veille; dans ma chambre toute froide je me remets en
core pour vous écrire.
Quoi! quand je vous dis que ma conscience ne me
reproche rien, quand je vous assure que vos terreurs
sont vaines, quand je vous défie de nommer une chose
de la moindre consequence que sous vos yeux j’aie
entreprise sans vous, quand je vous jure que telle folie
ne m’entrera jamais en tête, quand vous me connaissez
ambitieux, dirai-je fier, quand vous savez ou j’aspire,
quand vous m'avez vu depuis des années ne hanter
que des gens de bien, quand vous êtes ma confidente
en tout ce qui m’intéresse, alors par ce que je vous tais
une bagatelle, passée depuis plusieurs jours, alors sans
conséquence, encore sans suites ou bien s’il peut en
exister, tendantes a votre contentement dans tel cas
vous me comblerez tout le jour de reproches et pour
l’amour de moi vous ne dormirez pas la nuit!
Souvenez-vous que dans le tems ou vous m’atta-
quiez sans cesse par ce que je préférais, disiez vous,
un roman a Wag(enaar), je ne savais me défendre;
ensuite je l’ai fait a votre grande satisfaction. Que
doivent penser mes soeurs, comment dormirai-je tran-
quille a mon tour, et tout cela, je ris quand j’y
pense
Eh pourquoi done ne pas me la dire; me dites vous.
Paree que vous la saurez, qu’elle est passée, que votre
vrai intérêt n’exige pas de la savoir a présent, paree
que je ne saurais aussi bien vous la dire qu’ensuite,
parceque en ce cas-la il faudrait passer l’une moitié
de ma vie a agir, l’autre a vous conter mes actions,
parceque si je vous dis la chose maintenant, excepté
la mine gauche, qu’elle ne peut que prendre dans la