EEN JEUGDLIEFDE VAN 156 „Ces derniers mots étaient trop durs et quoique bien fatigué et désirant après le lit, ils m'ont trop ré veille; dans ma chambre toute froide je me remets en core pour vous écrire. Quoi! quand je vous dis que ma conscience ne me reproche rien, quand je vous assure que vos terreurs sont vaines, quand je vous défie de nommer une chose de la moindre consequence que sous vos yeux j’aie entreprise sans vous, quand je vous jure que telle folie ne m’entrera jamais en tête, quand vous me connaissez ambitieux, dirai-je fier, quand vous savez ou j’aspire, quand vous m'avez vu depuis des années ne hanter que des gens de bien, quand vous êtes ma confidente en tout ce qui m’intéresse, alors par ce que je vous tais une bagatelle, passée depuis plusieurs jours, alors sans conséquence, encore sans suites ou bien s’il peut en exister, tendantes a votre contentement dans tel cas vous me comblerez tout le jour de reproches et pour l’amour de moi vous ne dormirez pas la nuit! Souvenez-vous que dans le tems ou vous m’atta- quiez sans cesse par ce que je préférais, disiez vous, un roman a Wag(enaar), je ne savais me défendre; ensuite je l’ai fait a votre grande satisfaction. Que doivent penser mes soeurs, comment dormirai-je tran- quille a mon tour, et tout cela, je ris quand j’y pense Eh pourquoi done ne pas me la dire; me dites vous. Paree que vous la saurez, qu’elle est passée, que votre vrai intérêt n’exige pas de la savoir a présent, paree que je ne saurais aussi bien vous la dire qu’ensuite, parceque en ce cas-la il faudrait passer l’une moitié de ma vie a agir, l’autre a vous conter mes actions, parceque si je vous dis la chose maintenant, excepté la mine gauche, qu’elle ne peut que prendre dans la

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Jaarboeken geschiedkundige vereniging Die Haghe | 1943 | | pagina 174