GIJSBERT KAREL VAN HOGENDORP 159 sentée a la Haye, que ce soit la, la dans belle saison, la que des matinees de suites m’auront vu dans le Rhin et sur ses rives, la que fortifié plus que jamais par les reflections que l’autre page contient, j’aurai appris le grand art de me respecter moi-même et de craindre de trahir celui que je respecte par des actions même, par des maintiens qui soient au dessous de Lui. Et le maintien arrogant et le timide le sont. L’un et l’autre coulent de la même source, au moins souvent on parait arrogant paree qu'on cache sous eet air le manque de noblesse a savoir être toujours modeste, toujours soi- même et voila il me semble une cause aussi de la timi- dité, qui ne diffère alors de l'arrogance que par un degré d’effronterie de moins. Fuiez-moi tous les deux. Que je me conserve en société le Charles de son cabi net, que le même dine avec ses soeurs, que le même aille a la parade. Alors je me dirai un jour avec la plus grande satis faction intérieure, tu as vu le monde et lu les écrits de ceux qui l’avaient étudié a ton grand bien et a une correction de ta vicieuse nature, que peut-être l’éduca- tion la plus soigneuse n'eut pu produire. Alors en con tinuant toujours cette double étude, dans un appren- tissage éternel, je pourrai a quelques point de ma car rière me mesurer non plus avec des freluquets, mais avec les grands hommes, que je verrai a ma hauteur et un peu plus loin que moi; alors je dirai, anche io son pittore, et ni moi, je ne rougirai de ma présomtion, ni les autres viront du ridicule que je leur présente et Toi, oü seras tu, que penseras, que sentiras Tu!” x) Mevrouw van Hogendorp, haar zoon scherp obser- veerend, begint te begrijpen, dat haar wantrouwen en i) Arch. Hog. 11. Dagboekaant. G. K. z.d.

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Jaarboeken geschiedkundige vereniging Die Haghe | 1943 | | pagina 177