1'1 EEN JEUGDLIEFDE VAN 160 vrees ongegrond zijn, dat zijn gevoel zich gericht heeft op een voorwerp „digne de lui”, maar in haar dagboek- aanteekeningen uit zich nu naast gekwetstheid over zijn stugheid en geslotenheid, ook eenigszins de jalouzie van de moeder op de „amante „Ce lundi matin avant cinq heures mon Charles ne m’aime plus, ne l’ayant vu de tant d’années, il est déja réperdu pour moi après 6 mois 1 Quoi, paree que ma tendresse m’a rendue inquiètte, paree qu’il me fait mis- tère d’un sentiment nullement condamnable étant in- volontaire d’abord et heureusement tombé sur un sujet digne de lui, est-il si étonnant que j’aye pu m’allarmer en soupgonnant toute autre chose, lui suis-je devenue par la si importune, qu’il ne lui reste plus pour moi aucune aménité; dernièrement je lui offre un billet de concert, croyant lui procurer ce plaisir qu’il désire, il me rebute froidement tandis qu’avec empresse- ment il accepte le billet du Prince. II se léve, il se couche sans plus penser a moi. Un midi il s’abandonne au morne que lui donne ses nouveaux sentimens et en prend un frivole prétexte; une autre fois on me rudoye, paree que je prends quelque intérêt en son saignement de hier. On me ridiculise parceque je veux lui arrenger son bain a sa grande commodité, quel homme, quel homme, quand il se laisse aller ainsi a chaque impul sion, voici tout d’un coup déja que l’amante l’emporte sur la mère et pourquoi ses deux sentimens ne pour- roit-ils s’allier; enfin s’il doit rester comme il est a pré sent, je me consumerai du chagrin sécret que j en res- sends, cher enfant tu peux être si aimable, pour moi je t’aime de si bon coeur, tes soeurs de même, nous pour- rions vivre si heureux ensemble, si seulement tu voulois un peu mieux te dompter, pense a tes devoirs, ils sont

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Jaarboeken geschiedkundige vereniging Die Haghe | 1943 | | pagina 178