GIJSBERT KAREL VAN HOGENDORP 167 aussi froidement sur elle et en forme des jugemens si indécis que dussai-je me décider en un tel instant oui ou non, je dirais non, je ne veux plus la voir Et puis dans d’autres je ne me possède pas Cela m'a empêché de vous parler a coeur ouvert jusqu’a hier matin que vous me pressiez tant. Non moins aimerais-je mieux scier du bois matin et après diner, que de ententretenir fréquemment avec vous sur cette matière, comme vous me le proposez. Il y a mille termes dans votre billet, qui blessent mon oreille. Si jamais quelqu’ votre fils (car enfin dit a un eut une conscience délicate, c’est vous me forcez a parler, je ne l’aurais pas dit a mon intime ami). Lui dire que je L’aime, D’ailleurs cela me parait si vulgaire, si rude même. Ha! Sachez que je retiens mes regards de peur de devoir mentir en y mettant moins de vivacité au jour, ce que je crains et m’avoue de le craindre. Puis vous allez me proposer de cacher a mes soeurs Eh mon Dieu quand ai-je pensé a en parler même a vous! Volontairement je n'en aurais parlé a personne. Quelle crainte est ce done? Mon bonheur n’est pas si grand que je m’empresse a le communi- quer. Dans le terns ou vous ne dormiez pas, j'avais des maux de tête, uniquement la suite d’insomnies. Je vous suis infiniment oblige pour toutes vos reflexion sur père, mere, etc. Je suis libre et je sens le prix de cette liberté, je jure toute ma haine a celui qui aurait pu me porter a faire lachement ma cour dans une vue d’intérêt, tous les liens qui pourraient me mêner la me rebutent naturellement. Non moins sais-je, et comme vous voiez ai-je observe mieux même que vous ne me le recommandez, ce précepte que se declarer amoureux est avouer des prétentions.

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Jaarboeken geschiedkundige vereniging Die Haghe | 1943 | | pagina 185