EEN JEUGDLIEFDE VAN 170 regards hier au concert m’ont pénétré. J’avois tort de croire que je pouvais être indifférent en ta présence, jamais! Mais il faut que je fasse comme quand je rougis chez nous a table, poursuivre en tout comme si de rien n'était. Alors je suis décêlé, (Eh ne ie suis-je dès longtems a tes yeux? mais pourtant pas encore aux yeux de tout le monde, plusieurs diront c’est timidité naturelle, d’autres n’y prendront pas garde. Je regarderai ta Mère comme une femme non d’un grand esprit, mais d’un trés bon coeur, qui par- donne avec beaucoup d’indulgence ce manque de ton, qui ne sait pas vous mettre sur un pied plus libre, mais qui ne vous gêne jamais. Je regarderai tes frères comme des jeunes gens qui autrefois mes camarades, pour- raient être a présent mes liaisons si une grande diffé- rence de caractère et de gouts ne semblait nous éloig- ner, mais qu’après les premières cérémonies je dois tacher de rernettre sur un pied plus familier. Je dois te regarder peu de fois, car enfin la comme ici tu feras ma seule pensee, mais pourtant si l’occasion m’est un peu favorable je m’avancerai vers toi, j’ai beaucoup a gagner, car si tu m’aimes, tu t’entretiendras avec moi, et pourlors, si tu ne me trompes, si je sais t’apprécier, ta conversation me fera oublier tout le monde rassemblé, j’ai peu a perdre, car si tu te déba- rasses de moi, ou si en t’engageant tu ne remplis pas mon attente, qu’alors on voie mes genoux trembler sous moi, ma couleur me quitter et ma physionomie sinistre, comme ma mère l’appelle, reprendre entière- ment sa place, je ne penserai non plus a personne, je te quitterai et la grande vérité que j’aurai appris me dédommagera en tier du ridicule que je me serai donné. Mais surtout que je me le répète il ne faut pas qu’un instant je per de cette présence d’esprit qui quand elle

Gedigitaliseerde gedrukte materialen Haags Gemeentearchief

Jaarboeken geschiedkundige vereniging Die Haghe | 1943 | | pagina 188