GIJSBERT KAREL VAN HOGENDORP 171 i) Arch. Hog. 11. Dagboekaant. G. K. z.d. Que je t’écrive. Que je m’accoutume au terns heureux ou je le devrai sérieusement! Ces preparations sont douces, et peut-être un jour tu m’en sauras gré. Ah, si tu penses (que sais-je) en ce moment ,i moi, ne convient-il pas que je trace mes pensées, toutes folies qu’elles peuvent être, par écrit. Je t’ai vu si souvent. Toujours dans une autre situation, te trouvais-je autre. Aujourdhui a la seconde fenêtre différente de ce que tu es a la première. J’ai vu a Dresde un jeune servante en pastel, portant du chocolat, on dirait qu’elle marche. Que de simplicité et de naturel dans ce tableau! Pas plus que dans tes traits; mais tu y jouis encore 1’en- jouement. Qu’aujourdhui ta couleur était belle, peut- être me suis-je dit ensuite, échauffement. Mais voila ce que je ne puis m'empêcher de dire encore jour- nellement de ton ame. En a-t-elle, me suis-je souvent demandé, et je le demande encore. Est-elle minau- dière? Je l’ai cru quelque tems. Je redoute le moment ou je vais me désabuser; que m'apprendra-t-il! J’entens parler de bal a la Vieille Cour pendant la cermesse. Sera ce la? II est vrai, je t’ai vu soumise a ta Mère, tandis que tes soeurs me paraissaient désobéissantes. Je t’ai vu au cercle mépriser de vains homages, et sans paraïtre t’y amuser, te bien conduire néanmoins a cette cour. Cette vraie noblesse, cette véritable vertu m’accompagne partout peut rendre ma conduite telle que je la souhaite; cette présence d’esprit qui me perd ou me conserve et qu’il faut reprendre a l’instant suppose même que j’eusse pu en avoir été aban- donné.” 2)

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Jaarboeken geschiedkundige vereniging Die Haghe | 1943 | | pagina 189