GIJSBERT KAREL VAN HOGENDORP
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bonheur, quand tout rempli de Toi, je m’avouais a
demi je 1’aime.
Quand tu vins ici ma mère me l’écrivit a Amster
dam. Tout mon feu se ralluma. Ton regard a cette
première visite me remplit d un désir suprème. Je te
vis a l’église et tes yeux se détournaient a peine de
moi. Dieu! Mais hélas, je revins encore. Je lisais en
entrant dans les yeux de ta soeur ou crus lire, qu'elle
m'avait pénétré, jugez de mon état, ma voix trem-
blante se refusait aux idéés obscures que mon esprit
trouble me fournissait. Je me disais heureux que tu n’y
étais pas. Tu entres, j'étais perdu. Mais que je ne
pense plutot jamais a cette ridicule scène qui me méri-
terait un éternel oubli de ta part. Si tu ne t'en étais
tenue a un language plus sur, plus éloquent, aux inter-
prêtes de mon ame, qui t’avaient souvent dit ce que
tous les fréluquets ensemble n’exprimeraient pas.
O, honte. A quel instant en viens-je maintenant.
J’ai cru voir ce soir a jamais mémorable un mépris,
une froideur marquée sur ton front. Je la méritais, je
m'en suis puni. Je le fais encore journellement et cette
funeste idéé, ce silence imbécile, cette ridicule rougeur,
ce gêne d’un sot, cette ingratitude, car voila ce qui en
fait un crime Dieu, qu’ils me pèsent. Je jette la plume
et tout plein de Toi, je n’ose plus te parler dans ce
langage qui me flatte d’une douce espérance. Je te
quitte, j’ai honte de moi-même.”
Nu Gijsbert Karel zijn moeder eenmaal deelgenoote
heeft gemaakt, is hem dat wel een opluchting en laat hij
haar zelfs zijn dagboekaanteekeningen lezen en de moe
der geniet van die lectuur, waarin zij de goede karakter
trekken van haar zoon meent te ontdekken.
i) Arch. v. Hog. 11. Dagboekaant. G. K. z.d.