GIJSBERT KAREL VAN HOGENDORP 177 grand s’il continue d’aimer l’étude. Je vois dans ses lettres des réflexions, qui prouvent qu’il a la tête ex- trêmement philosophique. Ce seroit dommage, que 1’amour devint un obstacle a des progrès qui se mani festent si sensiblement de jour en jour. Je s?ai qu’on n’aime pas quand on veut, et qu’on n’est pas le maïtre de ne pas aimer, voyons done si le parti dont vous parlez dans vos lettres lui convient, en cas qu’il persiste dans son amour. J’ai six enfans et ne suis pas riche. Monsieur A. y met bon ordre, de sorte que je suis hors d'etat de donner beaucoup en mariage, vous devez savoir cela aussi bien que moi. Monsieur T(orck) R(ozendaal) est, ou du moins a été trés riche; mais on dit, qu’il a beaucoup mangé, vous ne me marquez pas combien d'enfans il a, mais il m’en souvient bien, il en a beaucoup; ces deux partis ne se conviennent pas, quand on envisage la chose du coté de l’interêt. Il faudroit done, qu’ils attendissent, jusqu'a ce que Charles eut assez de revenus, pour entretenir une femme et quand sera-ce? Vous ne me marquez non plus rien du Père de la Demoiselle, on en a singulièrement parlé ici. Est-il en crédit ou non? Est-il devenu dévot, fanatique même, comme on l’a dit ici, quoique quelques uns soupejon- noient que c'étoit sous ce prétexte, qu’il vouloit mettre ordre aux dérangemens de ses affaires? Vous savez que la familie de la Demoiselle est ex- trêment haute et que la Noblesse Gueldroise n’estime pas les families Patriciennes d’hollande. Cela nous conviendra-t-il? Et Charle seroit-il homme a souffrir, quand la première passion sera diminuée, des désagré- mens, qu’un moment de mauvaise humeur ou des af-

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Jaarboeken geschiedkundige vereniging Die Haghe | 1943 | | pagina 195