GIJSBERT KAREL VAN HOGENDORP 179 Cette simplicité que tu admirals, n’a-t-elle plus de prix paree qu'une coeffure en est 1'objet? N’accuse que Toi-même. Ne savoir parler qu’a la mere, adresser quelques paroles a une sotte au lieu d’Elle, garder toujours cet imbécile sérieux, voila ce qui a déténu ses regards de toi; voila ce qui a fait qu’Elle était parfaitement comme si tu n'y étais pas, et voila ce qui t’aigrit et te travaille. A la fenêtre ou j’étais derrière Elie, ou je parlais, ou Elie aurait pu dire quelquechose qui t’eut porté a lui adresser en particulier la paroleEh sot quelles pretentions, quelle fierté, ou plutöt quel senti ment de ta faiblesse, tu ne sais que trop, que conver- ser avec Elie est au dessus de tes forces, et homme, tu prétens qu’une fille te sauve des rougeurs. Et dans cet état d’abjection, je ne pleure pas a chau- des larmes! Elies conviendraient au caractère, que je prends. Pourtant fus-je plus d une fois extrêmement a 1'aise. Mais ce Démon de Prince de Gallitzin me dé- concertait, quelle chienne d’humeur. Quels regards secs, quelle gêne répandait-il! Et moi, qui jamais ne voiait en Lui, l'homme qui m’avait nommé un excel lant sujet qui avaient quelques singularitez. Mais qu'est ce que cela vous fait? C’était toujours l’homme qui me croiait trop peu dégourdi pour plaire dans cette maison, celui qui me faisait conseiller par ma mere de ne pas m’y arrêter trop longtems si j'y dinais. Actuellement que sont devenus mes resolutions de me familiariser plus avec ce prétendu grand-monde? Pour Elie j’ai pu, au dessus des fréluquets, des mario nettes que j’y trouvais, me prêter a discuter des riens, a prononcer des mots auxquels on n’attache aucun sens a faire, quelques révérences de plus par jour. A cette heure pourquoi me ravilir, et quitter mes livres

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Jaarboeken geschiedkundige vereniging Die Haghe | 1943 | | pagina 197