GIJSBERT KAREL VAN HOGENDORP
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n’avoit été ni de longue durée, ni d’une grande violen
ce. Mais ce qui servit a me guérir, bien plus que toute
autre consideration, ce fut une nouvelle playe, plus
profonde, plus allarmante que la première. Il y a prés
de six ans que je vis et que j’aimai cette aimable fille,
et toutes les fois que je la rencontre, ou même que je
vois quelqu’un des siens, mon coeur sent encore un
reste de cette émotion des passions naissantes, de ce
charme inconcevable que j’éprouvai alors. Je lui ai
declare ma passion aussi peu qu’a celle qui l’a précé-
dée, mais elle s’en appergut également, par ma con
duite! Je pensai que je ne devois pas m’attacher a elle,
et je trouve encore que j’ai bien fait. Elle a peu
d’esprit, peu de sens, mais elle est douce et dans une
femme la douceur est d’un prix inestimable. Cepen-
dant elle ne me convenoit pas, paree que la compagne
de ma vie, doit pouvoir partager mes sentimens et mes
idéés. Je passai la mer et je songeai a elle dans les
momens ou je devois le moins espérer de la revoir
jamais.” x)
De hartstocht was bedwongen, reeds in Mei heet het
„une forte passion tue une ame faible, mais fortifie une
ame forte”. Maar de herinnering aan haar of beter aan
de liefde voor haar vervaagde niet zoo snel. Nog in
1784 bekent hij zijn moeder, dat haar beeld ,,1’image
de celle que j'ai véritablement aimé” toch telkens bij
zijn nieuwe verliefdheden in Amerika voor hem ver
schenen is, „plus touchante que jamais”, al waarschuwt
hij de moeder hier geen verstrekkende gevolgtrekkingen
uit te makenhij kende haar
1) Arch. v. Hog. 51 d. G. K. aan Biester.