EEN JEUGDLIEFDE VAN
188
x) Arch.
H. begin Mei 1784.
In de vrouwen, die hij in Amerika ontmoet, zoekt hij
steeds weer een gelijkenis met Henriette, en als hij zich
een paar jaar later in Breda tot het meisje Justine van
v. Hog. 12. G. K. aan Mevr. v.
„Puisque vous commencez par la, permettez-moi de
vous imiter. Oui, j’ai souvent pensé a Elle. Plus d’une
fois en Amérique ai-je été touché de la beauté d’une
jeune fille, de sa naiveté, de son bon sens. Car voila
leurs vertus. Mais détrompé bientót et rêvant a mes
erreurs dans mes courses quelquefois solitaires, l’image
de celle que j’ai véritablement aimée a reparu
devant moi plus touchante que jamais. N’en tirez
aucune conséquence, je vous en supplie, et ne croiez
pas qu’a mon retour j’irai tomber a ses genoux. Ne
vous imaginez pas que je ne saurois vaincre un pen
chant même si fort, si la raison l’ordonne. Continuez
de l’observer avec le même intérêt que sa beauté ne
vous aveugle pas, car quelle seroit alors mon excuse
si je me laissois égarer. Quand je vous reverrai, vous
me ferez part de vos reflexions, de vos espérances, et
la même sincérité, la même confiance qui en Amérique
a dicté toutes mes lettres, ouvriront mon coeur sans
réserve a ma tendre mere, a ma respectable amie.
Vous dites que ma fierté que vous nommez factice,
naït d’une défiance en moi-même et vous avez sans
doute raison. Vous dites encore que manque d’expé-
rience je montrois des cotés foibles a Tel qui ne me
valoit pas et je sens de même que vous jugez bien.
Dites moi tous mes défauts ma chère mère et je con-
viendrai de tous. Je m’en suis appergu moi-même de-
puis qu’il faut plus de circonspection dans ma conduite
et que plus souvent j’ai lieu de m’observer.” x)